Les deux sapins de Sainte Aurélie
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Les deux sapins de Sainte Aurélie
Les deux sapins de sainte-aurélie
Il y a de cela cent ans, dans la bonne ville de Strasbourg, le soir de Noël, un enfant nommé Hans errait de porte ne porte, tenant dans chaque main un jeune sapin, apporté d’un village voisin. Il frappait et demandait : « voulez-vous de mes sapins ? Ils ne sont pas chers. Cela décorera votre maison et amusera vos enfants. »
Mais partout on lui répondait : « Nous n’avons que faire de tes sapins. Il y en a déjà un ici depuis plusieurs semaines ; reviens l’an prochain, l’an prochain ! »
Plus l’heure avançait et plus les rues devenaient sombres. Le petit se désolait car on ne mangeait plus de pain chez lui de puis trois longs jours. Son père était âgé, sa mère malade, et il était l’aîné de deux frères en bas ages. Tous comptaient sur lui pour rapportais quelque nourriture.
A bout de force, il arriva devant une grande maison, tout illuminée en l’honneur de Noël.
C’était la demeure d’Eidel le jardinier. Sans songer qu’il avait encore moins de chance de vendre des sapins à un homme qui gagnait à en faire pousser, l’enfant innocent souleva le lourd heurtoir de fer forgé et laissa retomber.
Une voix forte résonna presque aussitôt :
_Qui vient me déranger chez moi à cette heure ?
Ne peut-on avoir la paix un jour de fête ?
Comme le garçon ne répondait pas, Eidel s’avança jusqu’à la porte en faisant claquer ses sabots sur le parquet, et ouvrit au visiteur.
Hans aperçut dans le salon du jardinier un arbre immense, tout chargé de dorures, d’ornement et de chandelles, qui éclairaient la pièce d’une douce lumière.
_ Que viens-tu faire ici, mon garçon ? S’enquit le jardinier.
L’enfant regarda autour de lui sans rien oser dire persuadé qu’un fois encore, on allait le renvoyer dans la rue glacée.
_ Ne reste pas ainsi dans l’embrasure de la porte, tu fais entrer l’hiver chez moi ! Ajouta le jardinier. Parle, maintenant, ou va-t’en.
Le garçon restait muet. Eidel, qui l’observait avec plus d’attention, vit que le petit devait avoir l’age de ses enfants, et qu’il se tenait là sans manteau sous la neige. Il pensa que, si lui-même venait à mourir subitement, ses fils pourraient bien, eux aussi, en être réduits à mendier.
D’une voix radoucie, il encouragea l’enfant :
_Que demandes-tu donc ? Je peux peut être t’aider ?
_ Je voulais vendre mes deux sapins pour Noël, avoua le petit, mais je vois que vous en avez déjà un.
_Ça ne fait rien, dit Eidel, je les prends.
Et il alla lui chercher une pièce d’or.
Hans n’osait en croire ses yeux, mais aussitôt après, les fils du jardinier qui voulaient à leur tour lui venir en aide lui apportèrent une part de dinde et une miche de pain.
Il les remercia tous chaleureusement et rentra chez lui aussi vite qu’il le put.
Le jardinier, qui était sorti pour le voir partir, dressa les deux sapins de part et d’autre de la porte, et s’en fut partager le repas de Noël avec sa famille.
Le lendemain, en attendant l’heure de la messe, ses enfants, jouant à l’imiter, allèrent planter les deux jeunes arbres derrière l’église de sainte aurélie tout proche.
Peu après, les paroissiens prirent place dans la nef, et Eidel, qui se tenait au banc d’œuvre dans son costume du dimanche, pria pour les siens et pour la sauvegarde des enfants pauvres ;
A la sortie de la messe, la foule s’arrêta sur la place et poussa des cris de stupeur. Les deux sapins avaient poussé jusqu’à la hauteur du clocher, leurs branches alourdies se redressaient vers le ciel, et les oiseaux chantaient la gloire des cœurs charitables.
Il y a de cela cent ans, dans la bonne ville de Strasbourg, le soir de Noël, un enfant nommé Hans errait de porte ne porte, tenant dans chaque main un jeune sapin, apporté d’un village voisin. Il frappait et demandait : « voulez-vous de mes sapins ? Ils ne sont pas chers. Cela décorera votre maison et amusera vos enfants. »
Mais partout on lui répondait : « Nous n’avons que faire de tes sapins. Il y en a déjà un ici depuis plusieurs semaines ; reviens l’an prochain, l’an prochain ! »
Plus l’heure avançait et plus les rues devenaient sombres. Le petit se désolait car on ne mangeait plus de pain chez lui de puis trois longs jours. Son père était âgé, sa mère malade, et il était l’aîné de deux frères en bas ages. Tous comptaient sur lui pour rapportais quelque nourriture.
A bout de force, il arriva devant une grande maison, tout illuminée en l’honneur de Noël.
C’était la demeure d’Eidel le jardinier. Sans songer qu’il avait encore moins de chance de vendre des sapins à un homme qui gagnait à en faire pousser, l’enfant innocent souleva le lourd heurtoir de fer forgé et laissa retomber.
Une voix forte résonna presque aussitôt :
_Qui vient me déranger chez moi à cette heure ?
Ne peut-on avoir la paix un jour de fête ?
Comme le garçon ne répondait pas, Eidel s’avança jusqu’à la porte en faisant claquer ses sabots sur le parquet, et ouvrit au visiteur.
Hans aperçut dans le salon du jardinier un arbre immense, tout chargé de dorures, d’ornement et de chandelles, qui éclairaient la pièce d’une douce lumière.
_ Que viens-tu faire ici, mon garçon ? S’enquit le jardinier.
L’enfant regarda autour de lui sans rien oser dire persuadé qu’un fois encore, on allait le renvoyer dans la rue glacée.
_ Ne reste pas ainsi dans l’embrasure de la porte, tu fais entrer l’hiver chez moi ! Ajouta le jardinier. Parle, maintenant, ou va-t’en.
Le garçon restait muet. Eidel, qui l’observait avec plus d’attention, vit que le petit devait avoir l’age de ses enfants, et qu’il se tenait là sans manteau sous la neige. Il pensa que, si lui-même venait à mourir subitement, ses fils pourraient bien, eux aussi, en être réduits à mendier.
D’une voix radoucie, il encouragea l’enfant :
_Que demandes-tu donc ? Je peux peut être t’aider ?
_ Je voulais vendre mes deux sapins pour Noël, avoua le petit, mais je vois que vous en avez déjà un.
_Ça ne fait rien, dit Eidel, je les prends.
Et il alla lui chercher une pièce d’or.
Hans n’osait en croire ses yeux, mais aussitôt après, les fils du jardinier qui voulaient à leur tour lui venir en aide lui apportèrent une part de dinde et une miche de pain.
Il les remercia tous chaleureusement et rentra chez lui aussi vite qu’il le put.
Le jardinier, qui était sorti pour le voir partir, dressa les deux sapins de part et d’autre de la porte, et s’en fut partager le repas de Noël avec sa famille.
Le lendemain, en attendant l’heure de la messe, ses enfants, jouant à l’imiter, allèrent planter les deux jeunes arbres derrière l’église de sainte aurélie tout proche.
Peu après, les paroissiens prirent place dans la nef, et Eidel, qui se tenait au banc d’œuvre dans son costume du dimanche, pria pour les siens et pour la sauvegarde des enfants pauvres ;
A la sortie de la messe, la foule s’arrêta sur la place et poussa des cris de stupeur. Les deux sapins avaient poussé jusqu’à la hauteur du clocher, leurs branches alourdies se redressaient vers le ciel, et les oiseaux chantaient la gloire des cœurs charitables.
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